Les ministres de l’Environnement des pays d’Afrique centrale ont validé, le 29 janvier, l’extension du mécanisme de paiement pour services environnementaux dans la région. Cette décision a été prise lors de la clôture d’une conférence interministérielle tenue en visioconférence, à laquelle a pris part la ministre congolaise de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault.
Région abritant 233 millions d’hectares de forêts, le bassin du Congo joue un rôle majeur dans la régulation du climat mondial et la captation du carbone. Cependant, ces écosystèmes sont menacés par l’exploitation illégale et l’agriculture intensive, rendant nécessaire l’adoption de mécanismes incitatifs pour leur préservation.
Les pays membres ont ainsi validé une feuille de route commune pour la mobilisation des financements et des politiques de conservation. « Nous venons de poser un acte qui fera écho tant à l’échelle de nos pays ainsi qu’à l’échelle internationale », a déclaré Arlette Soudan-Nonault, soulignant les bénéfices attendus pour la biodiversité, le développement économique et la lutte contre la pauvreté.
Vers de nouveaux métiers dans la gestion durable des forêts
L’initiative vise également à encourager l’émergence de nouvelles pratiques durables dans l’exploitation forestière et la conservation des écosystèmes.
« Accompagnons nos chefs d’État et nos gouvernements pour ouvrir demain le métier d’opérateur de services environnementaux dans les pratiques durables de l’agroforesterie, l’aforesterie et du reboisement », a plaidé la ministre, insistant sur l’importance de préserver les forêts, tourbières et ressources en eau.
Cette avancée marque une nouvelle étape dans la coopération environnementale régionale, renforçant les engagements des États pour une gestion plus durable du deuxième plus grand massif forestier du monde.