Climatiseurs dérobés, installations électriques détruites, vitrines brisées… La cité moderne de Mpila, autrefois symbole du renouveau urbain de Brazzaville, est aujourd’hui victime d’actes de vandalisme répétés. Face à cette situation, le ministre d’État en charge de l’Aménagement du territoire et des Grands travaux, Jean-Jacques Bouya, a effectué une visite sur les lieux le 27 février pour constater les dégâts et proposer des mesures visant à enrayer ce phénomène.
Construite sur l’ancien site du régiment blindé, la cité de Mpila comprend près de 1 000 appartements répartis dans plusieurs bâtiments modernes. Achevée depuis plus de cinq ans, elle devait offrir un cadre de vie agréable aux futurs acquéreurs. Cependant, l’occupation irrégulière et les intrusions nocturnes de personnes non identifiées compromettent progressivement son intégrité.
Les malfaiteurs n’hésitent pas à s’attaquer aux infrastructures : lampadaires arrachés, poteaux électriques endommagés et équipements emportés. Une situation que déplore Jean-Jacques Bouya, qui estime que ces actes « annihilent les efforts consentis par le gouvernement et continuent de tirer le Congo vers l’abîme ». Il a insisté sur la nécessité de renforcer la sécurité du site pour éviter qu’il ne subisse le même sort que le stade de la Concorde de Kintélé, où des dégradations similaires ont été constatées.
En parallèle, le ministre a profité de cette visite pour faire le point sur d’autres chantiers en cours dans la capitale, notamment la stabilisation du ravin de Ngamakosso, qui menace un château d’eau, et la construction de la route reliant les Tours jumelles de Mpila à l’avenue des 3 Martyrs. Malgré la conjoncture économique difficile, il a assuré que les travaux progressaient à un rythme satisfaisant.
Face aux dégradations continues des logements sociaux de Mpila, les autorités envisagent désormais d’installer des postes de sécurité afin de protéger ce patrimoine urbain et garantir son attractivité pour les futurs acquéreurs.