Réforme judiciaire : Denis Sassou N’Guesso exige des résultats concrets en 2025

Face aux défis du système judiciaire congolais, Denis Sassou N’Guesso exige des résultats concrets. Lors de l’audience solennelle de rentrée judiciaire de la Cour suprême, le 28 février à Brazzaville, le président de la République a rappelé aux magistrats leurs devoirs et insisté sur la nécessité d’une justice plus rapide, impartiale et rigoureuse. Il a réaffirmé l’indépendance des juges tout en insistant sur leur responsabilité : « Nul n’est au-dessus de la loi ».

Lors de l’audience solennelle de rentrée judiciaire de la Cour suprême, le 28 février au Palais des congrès de Brazzaville, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a appelé à une justice plus efficace et impartiale. En sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature, il a rappelé aux magistrats leurs devoirs et a insisté sur la nécessité d’obtenir des résultats concrets en 2025.

Un appel à plus d’efficacité

Soucieux de renforcer la crédibilité de l’appareil judiciaire, Denis Sassou N’Guesso a exigé des avancées notables dans l’administration de la justice. « Pour l’année 2025, j’exige à tous les degrés de juridiction et à tous les niveaux de l’organisation judiciaire, des résultats plus éloquents », a-t-il martelé devant un parterre de magistrats, d’avocats et de hauts responsables du système judiciaire.

Le chef de l’État a rappelé qu’il avait déjà fixé, en janvier 2024, des directives précises sur plusieurs aspects de la justice, notamment la gestion des délais de jugement, la qualité des décisions rendues et la probité des magistrats. Cette rentrée judiciaire était donc l’occasion de réitérer ses attentes en matière de rigueur et d’équité.

Une justice indépendante et responsable

Le président congolais a insisté sur la nécessité pour les juges d’exercer leurs fonctions en toute indépendance, tout en restant exemplaires. Il a notamment mis en garde contre toute instrumentalisation de la justice en déclarant : « Le juge ne doit pas jouer à l’araignée qui tisse la toile pour prendre les autres insectes en s’épargnant elle-même ». Un message clair sur l’exigence d’une justice impartiale où nul n’est au-dessus de la loi.

Denis Sassou N’Guesso a également réaffirmé que l’État assure aux magistrats des conditions de travail et de rémunération adéquates afin qu’ils puissent exercer leurs missions avec intégrité. « Le statut garanti par la loi apporte au magistrat, s’agissant de sa rémunération, le confort qui lui permet, non seulement de donner le meilleur de lui-même, mais d’assurer ses missions en toute indépendance », a-t-il précisé.

Le respect du principe d’inamovibilité

Autre point central de son discours : la protection des magistrats contre des mutations arbitraires. Il a rappelé que « seul le Conseil supérieur de la magistrature, sous mon autorité, a le pouvoir de prononcer les déplacements et les nominations des magistrats », soulignant ainsi que toute affectation doit se faire dans le respect des règles établies.

Face à l’ensemble des représentants du corps judiciaire, dont le premier président de la Cour suprême, Henri Bouka, le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Éric Christian Locko, et le procureur général près la Cour suprême, Théophile Mbitsi, Denis Sassou N’Guesso a conclu en insistant sur la responsabilité individuelle des magistrats. « Le magistrat doit se sentir concerné ou inquiété lorsqu’il fait un faux pas ou se retrouve en conflit avec la loi », a-t-il averti, rappelant le principe fondamental : « Dure est la loi, mais c’est la loi ».

À travers ces directives, le président congolais envoie un signal fort sur sa volonté de voir la justice du pays évoluer vers plus de rigueur et d’impartialité, un enjeu clé pour la consolidation de l’État de droit.

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