
Après plusieurs semaines de tensions autour de la gestion de la distribution électrique, le gouvernement et l’intersyndicale de l’Énergie électrique du Congo (E2C) ont trouvé un terrain d’entente. Lors d’une réunion tenue le 26 février, les deux parties ont convenu de créer une commission technique interministérielle chargée d’examiner la convention d’affermage signée avec la Société congolaise d’électricité (Socelec), une filiale de la Senelec sénégalaise.
Sur l’initiative du Premier ministre Anatole Collinet Makosso, les discussions ont permis d’aborder les préoccupations soulevées par les syndicats, notamment l’absence de concertation dans la mise en place de cette réforme. La rencontre s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont Firmin Ayessa, ministre d’État en charge de la Fonction publique et de la Sécurité sociale, Christian Yoka, ministre des Finances, et Émile Ouosso, ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique.Les représentants syndicaux ont exprimé leur désaccord face à la délégation de la distribution et de la commercialisation de l’électricité à Socelec, estimant que cette transition s’était faite sans leur implication. En réponse, le chef du gouvernement a proposé la mise en place d’une commission technique pour revoir les termes du contrat. « Il s’agira de relire les différentes conventions et d’apporter les ajustements nécessaires. Ces modifications seront intégrées sous forme d’avenants permettant au gouvernement de prendre des décisions adaptées. Vous proposerez vos représentants, l’administration en fera de même, et ensemble vous travaillerez à examiner les documents et suggérer des modifications. Si d’autres modèles sont envisageables, ils seront étudiés », a expliqué Anatole Collinet Makosso.

À la sortie des discussions, les syndicats ont exprimé leur satisfaction quant à la prise en compte de leurs revendications. « Nous avons pu échanger librement avec le Premier ministre pendant plusieurs heures. Il nous a accordé la parole sans interruption, ce qui a rendu les débats productifs. Nous demandons maintenant aux travailleurs de poursuivre leur activité normalement, car leurs préoccupations ont été entendues », a déclaré un membre de l’intersyndicale. Cette initiative vise à instaurer un dialogue plus inclusif sur la gestion du service public de l’électricité et à trouver des solutions adaptées aux attentes des différentes parties prenantes.