Le Congo et l’OMS unissent leurs forces pour la mobilisation des financements en santé en 2025

Revue sectorielle des PTAB 2024 : Le Congo et l’OMS unissent leurs forces pour la mobilisation des financements en santé en 2025

Le 4 février, à Kintélé, le ministre de la Santé et de la Population, Jean Rosaire Ibara, a souligné l’importance de la transparence, de la digitalisation et de la mobilisation des financements pour renforcer le système de santé congolais. Il a également évoqué les actions prioritaires pour 2025 lors de la revue sectorielle des plans de travail annuels budgétisés (PTAB).

Des experts en santé du Congo, accompagnés des partenaires au développement, ont pris part à la revue sectorielle des plans de travail annuels budgétisés (PTAB) 2024. Cette rencontre a permis de dresser le bilan des actions menées en 2024 tout en planifiant les priorités pour 2025. Parmi les sujets abordés figuraient la gestion des soins de santé primaires, la couverture sanitaire universelle, ainsi que la transparence et la digitalisation des services de santé.

La gouvernance du système de santé : Une révision nécessaire pour 2030

Dans le cadre de cette revue, le Dr Vincent Dossou Sodjinou, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Congo, a mis en lumière l’urgence de prendre des mesures novatrices pour améliorer le système de santé. Selon lui, « les défis méritent d’être analysés pour identifier les approches stratégiques, novatrices à la fois opérationnelles qui permettront d’améliorer la performance du système sanitaire national et l’atteinte des objectifs santé ». Il a ajouté que la date butoir de 2030 pour l’atteinte des objectifs de développement durable approche, et que la santé demeure un objectif clé à atteindre.

Le diplomate onusien a aussi salué l’implication des collectivités locales et la décentralisation du système de santé, soulignant la mise en place de conseils départementaux de la santé.

Jean Rosaire Ibara : Le système de santé ne peut réussir sans une gestion financière rigoureuse

Le ministre de la Santé et de la Population, Jean Rosaire Ibara, a quant à lui rappelé l’importance d’un système de santé financièrement solide, qui repose sur « des structures bien financées, où les ressources sont mobilisées efficacement, utilisées de manière transparente et orientées vers l’amélioration de la qualité des soins ». Il a précisé que pour renforcer la gouvernance financière, il est essentiel de mettre l’accent sur le renforcement des soins de santé primaires, l’amélioration de la qualité des soins, ainsi que l’intégration des technologies dans le secteur.

Jean Rosaire Ibara a également évoqué la nécessité de mécanismes de financement innovants tels que l’assurance santé universelle pour garantir un accès aux soins sans barrière financière. À cet égard, il a partagé son enthousiasme à propos des progrès réalisés à l’hôpital général de N’goyo à Pointe-Noire, où la digitalisation des services de santé et l’utilisation des dossiers médicaux électroniques constituent un modèle exemplaire à reproduire à l’échelle nationale.

Les progrès réalisés et les défis à surmonter

Malgré les progrès enregistrés dans l’amélioration de l’accès aux soins, notamment dans les zones rurales et urbaines, le ministre a souligné plusieurs défis à relever. Parmi ceux-ci figurent l’accès inégal aux soins de qualité, particulièrement dans les zones rurales, le manque de protocoles et de standards clairs dans certains établissements, ainsi que l’insuffisance des ressources humaines et du matériel médical.

Il a insisté sur le fait que « la santé de notre population n’est pas seulement un indicateur de bien-être, mais aussi un pilier fondamental de notre développement socio-économique ; et la bonne santé d’une population augure la bonne santé socio-économique d’un pays ».

L’innovation technologique comme levier d’amélioration

Une autre avancée importante mentionnée par le ministre Ibara est l’introduction de la télémédecine pour pallier les défis géographiques. Il a salué l’engagement des professionnels de la santé et des partenaires internationaux pour surmonter les barrières géographiques et améliorer la couverture des soins dans les zones éloignées.

En conclusion, la revue sectorielle des PTAB 2024 a permis de poser les bases pour des améliorations concrètes dans le système de santé, en mettant en avant la digitalisation, la gestion financière efficace et la mobilisation des ressources comme des leviers clés pour une santé plus accessible et de meilleure qualité pour tous les Congolais.

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