Quatre jours après la suspension de la Fédération congolaise de football (Fecofoot) par la FIFA, le gouvernement congolais annonce l’ouverture prochaine de négociations pour tenter d’obtenir une levée des sanctions. Toutefois, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hugues Ngouélondélé, se montre inflexible : il refuse tout retour du comité exécutif destitué, une exigence pourtant posée par l’instance internationale. Une position qui pourrait compromettre la reprise des compétitions pour les clubs et la sélection nationale.
Quatre jours après la suspension de la Fédération congolaise de football (Fecofoot) par la FIFA, le gouvernement congolais, par la voix de son ministre de la Jeunesse et des Sports, annonce l’ouverture prochaine de discussions avec l’instance mondiale du football. Toutefois, Hugues Ngouélondélé affiche une position ferme : il est prêt à chercher un compromis, mais refuse toute « compromission ». Une déclaration qui laisse planer des incertitudes sur la réintégration du comité exécutif dirigé par Jean Guy Blaise Mayolas, condition pourtant exigée par la FIFA.
Un dialogue sous tension avec la FIFA
Face aux conséquences lourdes de cette suspension, qui prive les équipes congolaises de compétitions internationales, le ministre de la Jeunesse et des Sports a souligné l’urgence de trouver une issue favorable. « Cette suspension est une sanction sans précédent pour notre pays, elle affecte profondément nos joueurs, nos clubs, nos officiels techniques, nos supporteurs et l’ensemble de la communauté sportive », a-t-il déclaré lors d’un point de presse ce lundi 10 février.
Cependant, malgré la volonté affichée de rétablir le dialogue avec la FIFA et la Confédération africaine de football (CAF), le ministre reste catégorique sur un point : le gouvernement ne cautionnera pas le retour du comité exécutif évincé. « On aura certainement un compromis avec la FIFA et la CAF, mais nous n’allons pas nous compromettre. Un compromis oui, une compromission non. Si nous devons rester 20 ans sans jouer, alors nous resterons 20 ans sans jouer », a-t-il martelé.
Les Diables Rouges en péril
Cette position inflexible pourrait avoir de lourdes conséquences pour le football congolais. La levée de la suspension est cruciale pour permettre aux Diables Rouges de disputer les prochaines rencontres des éliminatoires de la Coupe du monde, prévues en mars contre la Tanzanie et la Zambie.
En attendant, la Commission ad hoc, installée par les autorités congolaises mais non reconnue par la FIFA et la CAF, continue d’occuper les locaux de la Fecofoot. Le statu quo actuel complique les négociations à venir et laisse planer le doute sur l’issue de cette crise.
Le gouvernement congolais parviendra-t-il à trouver un terrain d’entente avec la FIFA sans revenir sur sa décision concernant l’ancienne direction de la Fécofoot ? Les prochaines semaines seront décisives pour l’avenir du football congolais.